Stèle représentant un dieu, Apollon et Mercure

Réf. Esperandieu : 05-3653
  • Stèle
  • Relief
  • Indéterminé
  • Pierre tendre commune
  • Ht : 125 cm ; lg : 110 cm ; Ep : 41 cm
  • Reims Hôtel de Ville
  • Moulages aux Musées de Saint-Germain, d'Orléans et de sculpture comparée du Trocadéro
  • Reims, Marne
  • En 1837, « dans un terrain de la rue de la Prison-Bonne-Semaine (aujourd'hui rue Vauthier-le-Noir), non loin de l'église métropolitaine ». On retira des mêmes fouilles « des amphores, des fragments de marbre, de grosses tuiles et des médailles d'argent et de bronze de Tibère, de Vespasien et d'Antonin le Pieux » (Witte)
  • 1837
  • Emile Espérandieu
  • Stèle à fronton triangulaire représentant un dieu accroupi, probablement Cernunnos, entre Apollon et Mercure debout. Le dieu, assis sur un trône, le cou paré d'un collier gaulois, est barbu, vêtu d'une tunique collante à manche courte et chaussé. Il était pourvu de cornes de cerf, qui ont disparu presque entièrement, mais qu'on a pu restituer avec certitude d'après les traces laissées, sur la bordure du fronton, par les extrémités des bois. De la main droite, le personnage extrait d'un sac posé sur son bras gauche des objets plats, de forme circulaire, où l'on peut reconnaître des graines ou des pièces de monnaie dont semblent se nourrir ou que flairent un cerf et un taureau placés en face l'un de l'autre, au pied du trône. A sa droite, Apollon, le pied droit sur un gradin, la chevelure longue et bouclée, le dos couvert d'une draperie qui revient par devant et tombe jusqu'au sol, s'appuie de la main gauche sur une lyre posée debout sur le dossier du trône. A sa gauche, Mercure, coiffé du pétase, un manteau sur les épaules, tient de la main droite levée un caducée que sa tête cache en partie, et porte de l'autre main, sur son bras gauche, une grosse bourse. Apollon et Mercure ont leurs regards tournés vers le dieu cornu. Le fronton de la stèle, décoré d'un rat, est soutenu par deux pilastres.
    Ce bas-relief, « qui est d'un assez bon travail, offre un exemple frappant d'une conception de la religion gauloise traduite au moyen de formes empruntées à l'art gallo-romain » (Reinach).
    Voir les n° 02-1319 et 04-3133.