Fragment de jambe chaussée d'un mulleus

Réf. NEsp : NEsp, Fréjus, 2013, 068, p. 40-41.
  • Personnage indéterminé (individu)
  • Chaussure
  • Statue
  • Ronde-bosse
  • Marbre
  • Visuelle
  • Marbre blanc translucide à grains fins de type Luni
  • Ht : 46 cm
  • Poids : 13,5 kg
  • Grande taille
  • 43.68
  • Fréjus musée archéologique
  • Fréjus, Var (Colonia Pacensis Forum Iulii Octavanorum, Narbonnaise, Salyens )
  • Fréjus, provenance précise indéterminée
  • avant 1932
  • indéterminé
  • Ier s. ap. J.-C. ?
  • D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 40-41.
  • Fragment de jambe de personnage masculin, de taille supérieure à la moyenne, avec la partie supérieure d'une chaussure d'apparat couvrant la cheville. Le membre est conservé entre le mollet et le genou. Des traces d'outil à fin tranchant peuvent être observées en de nombreux endroits sur la chaussure. La peau est finement polie.
  • La botte est faite d'une peau animale à poils, retombant en ourlet sur les bordures latérales de la partie supérieure. La croûte de cuir est disposée à l'extérieur et son retroussis est en tresse régulière et plane. À l'intérieur, la partie fourrée offre le même retroussis, mais les ondulations de la tresse qu'elle dessine sont moins régulières. Sur le devant de la jambe, on distingue les croisillons des lanières qui se terminent par un nœud en accent circonflexe. Détail particulier, au-dessus du nœud, un élément en relief en forme de pelte dont les apices se terminent en boules, est placé derrière le nœud, pour éviter de blesser le tibia lors d'un port prolongé de la chaussure. L'arrachement d'une partie d'un étai de section ovoïde est visible sur la partie interne du mollet. Cet élément constituait un renfort structurel reliant les deux jambes ou cette jambe contre un support d'appui. Les parties conservées de la chaussure permettent d'y reconnaître un type de botte haute de parade, le mulleus(233) modèle que l'on voit sur les images d'empereurs, de divinités ou de héros(234). Le protège-tibia en cuir dépassant de la bottine se retrouve en particulier sur un fragment de statue impériale conservé à Dax, au musée de Borda, et probablement à dater du Ier siècle apr. J.-C.(235) sur une statue cuirassée d'époque julio-claudienne de Cherche(236)ou enfin sur un personnage cuirassé de la collection Odescalchi aujourd'hui au Prado(237). Selon l'étude de H.R. Goette, l'absence de retroussis frontal, couramment décoré d'un mufle de lion, est plus fréquemment rencontrée avant l'époque hadrianéenne.

    Blanchet et alii 1932, p. 12, n° 27 ou 28 ; CAG 83/3 (2012), 181*, p. 477.

    233 Goette 1988, p. 445-448.
    234 Goldman 2001, p. 123.
    235 Inv. n° MD 81.1.37 ; Balty 2009, p. 84-87.
    236 Goette 1988, p. 402-403, fig. 2.4.
    237 Schröder 1993, n°42, p. 158-160.