D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 24.
La pièce, au revers plat, est très abimée : le nez, la joue droite, le menton et la lèvre inférieure ont disparu et ont été reconstitués au plâtre teintė en surface. Malgré ces dégradations, l'expression du visage est conservée : il s'agit d'un masque de théâtre tragique.
L'onkos est composée de cinq grandes boucles relevées sur le dessus du front, qui se poursuivent sur le crâne et se terminent par des mèches en spirales sur les
côtés du visage. Les arcades sourcilières sont arrondies, les yeux sont grands ouverts, l'iris et la pupille représentés par une profonde cavité ovoïde(l37). La bouche rectangulaire est largement ouverte.
Toutes ces caractéristiques sont typiques des masques de théâtre d'expression tragique(l38). De la même manière que le masque satyrique (n° o38), ce type d'ornementation sculptée peut apparaître aussi bien sur les parties extérieures (mur, arcades (139)..) qu'intérieures (façade du pulpitum, frons scaenae...) d'un théâtre.
Aubenas 1886, p. 17, n° II ; Blanchet et alii 1932, p. 12, n°15 ; Février 1987, p. 101 (?) ; Lavagne 1990, p. 192, note 41 ; Castorio, Maligorne 2007, p.58, n° 7 ; Lemoine 2011, p. 185-186, fig. 4 ; CAG 83/3 (2012), 4*, p. 179, fig. 206.
137 Sur l'iris creux : Braemer 1984, p. 421-430.
138 Ciancio-Rossetto 1992, fig. 7-9 ; Paris et alii 1990.
139 Fuchs 1987, p. 147-150 ; Paris et alii 1990, p. II ; Sear 2006, fig. 9 et 28. Une gravure de la fin du XIVe siècle montre deux masques in situ au théâtre de Marcellus à Rome. Ils étaient disposés sur les têtes des clefs d'arcs du second niveau de la façade.