Fragment de masque de théâtre

Réf. NEsp : NEsp, Fréjus, 2013, 040, p. 25.
  • Ornement
  • Ronde-bosse
  • Marbre
  • Visuelle
  • Marbre blanc opaque à grains fins de type Luni
  • Ht : 11,5 cm ; lg : 14 cm ; Ep : 11,2 cm
  • Poids : 1,5 kg
  • Petite taille
  • 76.10.08
  • Fréjus musée archéologique
  • Collection Pelloux-Gervais. Acheté par l’État.
  • Fréjus, Var (Colonia Pacensis Forum Iulii Octavanorum, Narbonnaise, Salyens )
  • Fréjus, Clos de la Tour (fouilles 1970-1975)
  • 1970-1975
  • indéterminé
  • D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 25.
  • Masque de théâtre dont seule est conservée la partie frontale du visage jusqu'aux paupières supérieures. Les yeux, dont il ne subsiste que la partie supérieure, sont brisés au niveau de l'iris, lequel est perforé jusqu'à atteindre la partie évidée et piquetée du crâne. Les paupières supérieures sont marquées par de fines incisions arrondies. Le visage est sectionné au niveau de la partie inférieure de l'os pariétal afin de créer un plan de joint.
  • Ce fragment est la partie supérieure d'un masque de théâtre caractérisé par des yeux aux arcades sourcilières proéminentes, un front barré par une ride profonde et une perruque (onkos) faite de mèches crantées, chaque mèche étant formée de cinq à six boucles enroulées sur elles-mêmes et terminées en spirale. A l'arrière de cette perruque, la coiffure est composée de longues mèches sinueuses rabattues vers l'arrière de la tête.
    Dans le registre d'inventaire du musée, D. Brentchaloff le décrit comme un «frag[ment] de tête (masque d'acteur ?) retaillée en bouche de fontaine ». En réalité, il faut y voir un masque de théâtre dont le crâne comporte sur le dessus une cavité circulaire de 8 mm de diamètre comblée par un scellement en plomb témoignant d'un système d'accrochage permettant de le suspendre(l41) dans l'entrecolonnement d'un portique à la manière des oscilla, comme par exemple à Pompéi dans l'atrium de la maison des Amours dorés (VI, 16, 7)(142) ou sur les fresques de l'oecus de la maison du bracelet d'or (VI, 17, 42). Le masque de théâtre utilise un cycle iconographique commun avec les oscilla et les pinakes, dont près de la moitié des exemples rencontrés portent des représentations semblables. On le rapprochera des masques analogues de Lyon(143). Un masque avec une coiffure identique fait partie de la série des douze masques de Chiragan, aujourd'hui au musée Saint-Raymond à Toulouse(144).

    Lavagne 1990, p. 192, note 41 ; Rivet et alii 2000, p. 427, fig. 784 ; Castorio, Maligorne 2007, p. 58, n° 8 ; Lemoine 2010, p. 147, fig. 6 ; CAG 83/3 (2012), 24* p. 250.

    141 Voir la distinction établie par Bacchetta 2006, p. 26, entre les masques et les oscilla.
    142 Bacchetta 2006, pl. I et IV.
    143 NEsp. II, Lyon, 2006, n° 047-048.
    144 Landes I989, p. 186-188, fig. 73e.