Fragment de frise brisé sur trois côtés. Un lit d'assemblage plan et perpendiculaire à la face décorée est conservé. La face figurée a été élaborée à l'aide de deux outils distincts. Le fond lisse sur lequel est disposé le ruban a été soigneusement piqueté. Le ruban est sculpté avec un outil à tranchant droit. Le lit d'assemblage est finement poli. La face arrière est bûchée proprement.
Le motif conservé représente une bandelette courbée en alternance et portant une nervure centrale. Le ruban est strictement disposé à plat dans les courbes (relief de 0,1 cm) et retourné sur lui-même entre chacune d'elles (relief de 2,3 cm). La frise conserve quatre courbes dont la disposition et la taille croissante montrent qu'elle correspond à une extrémité de lemnisque décrivant une succession de volutes.
Le bloc appartient à la partie inférieure d'une plaque de grande dimension dont le type de motif s'apparente à celui des guirlandes festonnées connues à travers l'Empire depuis l'époque julio-claudienne jusqu'au IIIe siècle. Ce type de bandelettes est présent sur de nombreux reliefs de nature indéterminée en Gaule comme à Arles(383), Nîmes(384), Narbonne(385), Vienne(286), Lyon(387), Neumagen(388) ou encore Nasium(389). La disposition de ces rubans connaît également des parallèles sur des autels commémoratifs à Arles(390) ou à Vienne(391).
Excoffon 2010a ; Lemoine, dans Excoffon 2013.
383 Espérandieu I (1907), 215 et 219.
384 Ibid., 476.
385 Musée Lamourguier : ibid., 574, 578 et 582.
386 Ibid., 387 ; NEsp, I, Vienne, 2003, n° 339, 340, 344, 546.
387 NEsp, II, Lyon, 2006, 461.
388 Trêves, musée archéologique : Espérandieu VI (1915), 5211.
389 Bar-le-Duc, musée archéologique : Esperandieu VI (1915), 4658 : NEsp, III, Leuques. 2010. n° 929.
390 Espérandieu I (1907), 140.
391 NEsp, I. Vienne, 2003, n° 342b.