L'étroite ligne de démarcation entre les deux pieds a été réalisée à l'aide d'un foret de 2,2 mm de diamètre. La carnation est soigneusement polie. Les talons et les chevilles forment un massif compact de plan grossièrement semicylindrique portant un lit d'attente plan, travaillé avec un outil à tranchant droit. Les parties latérales et celles du dessus du cou-de-pied sont lissées mais non polies. La face arrière porte des traces de dégrossissage au foret (diamètre 4 mm).
Les cous-de-pied portent une légère dépression destinée à recevoir la bordure inférieure d'une pièce rapportée (gaine ?), disposée au-dessus. Le lit de pose est plan et poli avec soin.
Bloc représentant les deux pieds accolés d'une statuette gainée. Les orteils sont brisés à l'exception de la naissance des deux petits doigts du pied droit. L'étroite ligne de démarcation entre les deux pieds a été réalisée à l'aide d'un foret de 2,2 mm de diamètre. La carnation est soigneusement polie. Les talons et les chevilles forment un massif compact de plan grossièrement semicylindrique portant un lit d'attente plan, travaillé avec un outil à tranchant droit. Les parties latérales et celles du dessus du cou-de-pied sont lissées mais non polies. La face arrière porte des traces de dégrossissage au foret (diamètre 4 mm). Les cous-de-pied portent une légère dépression destinée à recevoir la bordure inférieure d'une pièce rapportée (gaine ?), disposée au-dessus.
Le lit de pose est plan et poli avec soin.
Cette statuette à la pose hiératique était de nature composite : les pieds, travaillés indépendamment, ont été sculptés dans un marbre de teinte rose, proche de la couleur de la peau humaine. Un vêtement gainant, dont une mortaise était confectionnée dans le lit de pose, venait s'encastrer dans le massif à l'arrière des pieds. Le polissage méticuleusement réparti et non uniforme, la morphologie particulière du support à l'arrière des pieds et les deux fines cupules sur les cous-de-pied rappellent un dispositif semblable rencontré en particulier sur plusieurs représentations d'Artémis d'Éphèse(119) et de Jupiter Héliopolitain(120). Bien qu'on ne puisse déterminer clairement l'identification de cette œuvre, l'absence de tendons et de muscles apparents à travers la chair fait plutôt penser à une représentation féminine.
Excoffon 2010a ; Lemoine, dans Excoffon 2013.
119 LIMC II, s.y. «Artemis Ephesia », p. 759 (R. Fleischer), n° 58 (Rome, Musei Capitolini, Sala delle Colombe), p. 760, n° 62 (Rome, palais des Conservateurs, Sala dei Trionfi), n° 68 (Rome, Villa Albani) et n° 74 (musée archéologique d'Éphèse). Un buste d'Artémis polymaste est attesté dans le Var, voir Lemoine 2006b.
120 LIMC V, s.y. « Heliopolitani dei », p. 573-592 (H. Hajjar) : Dussaud T920. Voir également un autel conservé au musée archéologique de Nîmes dédié à Nemausus et à |upiter Héliopolitain : Espérandieu I (1907), 431.