Fréjus, découvert dans les fouilles du baptistère à l'occasion de sa restauration par J. Formigé (1924-1930).
1924-1930
indéterminé
Datation
époque julio-claudienne
Analyse
D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 70.
Plaque ornée de motifs végétaux qui se détachent sur un fond nu. Le fragment, brisé sur quatre côtés, n'a conservé aucune limite originelle.
Dans la partie inférieure du fragment se dresse une tige gainée qui donne naissance à un culot d'acanthe avec feuilles retombantes. De ce dernier émerge, dans le prolongement de la tige, des bractées en éventail. Le relief de celle qui se développe vers la droite, vu de profil, est rendu par des méplats parallèles.
Accolée à la gauche de la tige gainée, est représentée une feuille dentelée qui peut être identifiée comme du chêne vert. Le volume de la feuille et l'individualisation des dents sont rendus par des trous de foret bien visibles.
La nervure axiale est sculptée en léger relief. À droite, se développe une fleur à collerette à quatre pétales d'où jaillit un fruit à grains dont la partie inférieure est enserrée dans une gousse. Les grains sont finement ciselés.
Le relief est très contrasté. Le culot d'acanthe, traité en haut-relief, se détache nettement du fond, dépourvu de toute ornementation, grâce à un important travail au foret. Le fond lissé présente encore des traces de ciseau et des différences de niveaux entre les végétaux qui participent au jeu de la perspective.
Ce fragment appartenait peut-être à un pilastre végétalisé, dont le décor s'agençait sur un axe vertical selon une composition de candélabre. De nombreux exemplaires conservés dans les musées romains offrent des représentations d'espèces végétales similaires (401).
Une datation julio-claudienne peut être proposée.
Inédit.
401 Mathea-Förtsch 1999, p. 149, cat. n° 139, pl. 21/1 ; p. 149, cat. n° 140, pl. 35/1 ; p. 153, cat. n° 146, pl. 18/1-5 ; p. 165, cat. n° 192. pl. 8/