Fragment de candélabre ou de colonnette à décor végétal

Réf. NEsp : NEsp, Fréjus, 2013, 151, p. 74.
  • Candélabre
  • Ronde-bosse
  • Marbre
  • Visuelle
  • Marbre blanc opaque à veines grises à grains fins de type Luni.
  • Ht : 24,5 cm ; Diam : 8,2 cm
  • Indéterminé
  • 76.01.45.
  • Fréjus musée archéologique
  • Fréjus, Var (Colonia Pacensis Forum Iulii Octavanorum, Narbonnaise, Salyens )
  • Fréjus, Clos de la Tour, fouille programmée de 1970 à 1972 sous la direction de P.-A. Février. Acheté en juin 1976, provenant de la collection Pelloux-Gervais.
  • 1970-1972
  • indéterminé
  • Ier s. ap. J.-C.

  • D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 74.
  • Ce fragment de candélabre ou de colonnette présente un décor végétal classique de feuilles de laurier, superposées en écailles, et dont le centre est orné de baies rondes. Ce fragment de fût cylindrique plein constitue la partie supérieure du support dont l'extrémité est marquée par un tore en cordelette de un centimètre de hauteur, strié de fines incisions. Le fût conservé est entièrement couvert par quatre rangées de feuilles lancéolées. La rangée supérieure n'est constituée que de l'extrémité sommitale des feuilles qui émergent dans les espaces triangulaires entre les feuilles de la troisième rangée. Les pointes sommitales des feuilles des deux rangées supérieures s'amortissent sur le tore et laissent apparaître, à l'arrière, le fût lisse qu'elles recouvrent. Le traitement des feuilles et des fruits, sculptés en bas-relief, est de grande qualité. Le volume est rendu par la figuration des nervures sous la forme de cannelures, sculptées au ciseau droit sur toute la surface de la feuille. Les bordures présentent un mouvement d'ondulation qui participe au rendu très réaliste des feuilles lesquelles, sur un plan horizontal, ne se superposent pas. La partie centrale de chaque feuille est ornée de baies, organisées en bouquets losangés de trois ou quatre fruits, dont les tiges naissent entre les feuilles de la rangée inférieure. Ce décor, fréquemment attesté sur les colonnes ornementales et les candélabres, trouve également des applications dans des éléments d'architecture comme dans un motif ornant un des soffites de l'architrave du portique du forum d'Auguste (415). Une colonne ornée d'un motif similaire est conservée au musée Saint-Pierre de Vienne (416). Il peut également être comparé à un fragment de candélabre ou de colonnette du Museo Pio Clementino du Vatican daté du Ier siècle apr. J.-C. et à une colonne décorative du Museo Nazionale Romano datée de la fin du Ier siècle apr. J.-C. (417). Dans ces exemples, l'interprétation du motif est quelque peu différente : les feuilles imbriquées se chevauchent sur un plan horizontal et vertical délimitant des losanges qui donnent à l'ensemble du décor l'apparence d'un filet. Deux candélabres entiers conservés à la Lady Lever Art Gallery, à Liverpool, comportent une partie inférieure du fût orné de feuilles de laurier. Ils sont datés, pour les éléments antiques, du Ier siècle apr. J.-C. (418). De même, dans la collection de Newby Hall, une urne présente un système identique de feuilles dont la partie centrale est chargée de bouquets de trois ou quatre fruits ronds, peut-être des corymbes. Elle est datée de la première moitié du Ier siècle apr. J.-C.(419). On verra également la colonnette à décor végétal découverte à Taradeau (n° 246), identique à celle-ci.
  • Février, Varoqueaux, Brentchaloff 1975, n° 23 ; CAG 83/3 (2012), 24*, p. 251.

  • 415 Léon 1971, p. 175. pl. 71.
    416 NEsp. I, Vienne, 2003, n° 435, p. 184-185, pl. 254.
    417 Andreae et alii 1998, pl. 395, 204 PO 8 ; Giuliano 1982, p. 197-198, sans n° inv.
    418 Waywell 1986, p. 23, Lever n° 9-10, pl. 16-17 (inv. n° 17-18).
    419 Boschung, Von Hesberg 2007, n° 31, p. 93, pl. 66.