Acrotère en forme de masque tragique

Réf. NEsp : NEsp, Fréjus, 2013, 129, p. 64-65.
  • Acrotère
  • Ronde-bosse
  • Grès
  • Visuelle
  • Grès jaune.
  • Ht : 42,5 cm ; lg : 51,2 cm ; Ep : 23 cm
  • Grande taille
  • Fréjus dépôt d'Etat du Clos de la Tour
  • Fréjus, Var (Colonia Pacensis Forum Iulii Octavanorum, Narbonnaise, Salyens )
  • Fréjus, cathédrale, nef Notre-Dame, 3e travée, en février-avril 1988. Découvert en remploi.
  • 1988
  • indéterminé
  • IIe siècle apr. J.-C.

  • D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 64-65.
  • La partie supérieure de la coiffure est détruite. Les éléments saillants du visage ont disparu.
  • Masque tragique dont les traits sont particulièrement expressifs : rides marquées du sillon naso-génien, plis proéminents des sourcils et patte d'oie hypertrophiée. Le visage joufflu, de forme ovale, ne comporte pas de socle, le menton repose par conséquent directement sur son support. Vu de profil, le masque penche légère ment vers l'avant. Les faces latérales présentent un dispositif de scellement formé par une mortaise pour un crampon en pi. La surface du lit de pose est parfaitement plane. Les yeux et la bouche sont évidés au foret. Les globes oculaires saillants présentent une forme de boule, l'iris est évidé en forme de croissant tourné vers le haut. Le nez ne conserve que la narine gauche. La chevelure est composée de mèches bouclées, massives et à nervures centrales, placées de façon désordonnée autour du visage, même si quatre petites mèches sur le devant du front sont rangées de manière plus régulière à partir d'un axe central. Ces traits permettent de ranger ce masque dans la série des masques tragiques, encore que l'absence d'onkos (même si la partie supérieure de la tête manque) soit un argument pour proposer une autre interprétation. C'est ce qu'ont fait Rivet et alii qui le qualifient de « masque de Méduse », en notant que cette sculpture, même si elle a été trouvée dans la nef de la cathédrale, provient certainement d'un mausolée. L'expression repoussante du visage est cependant plus proche d'un masque masculin que féminin, et l'on reste dans le cadre des figurations apotropaïques funéraires. On comparera avec les masques d'Aix-en-Provence (366), de Bonn (367), ou encore de Vaison-la-Romaine (368) où l'onkos est remplacé par une chevelure traitée plus librement. L'utilisation du foret, le traitement de la pupille et les parallèles stylistiques constituent des indices chronologiques qui permettent de dater ce masque du IIe siècle apr. J.-C.
  • Rivet et alii 2000, p. 460, fig. 839 ; Rivet 2010, p. 397, fig. 492 ; CAG 83/3 (2012), 46*, p. 341.

  • 366 Espérandieu, Lantier XV (1965), 8646.
    367 Espérandieu VIII (1922), 6260.
    368 Espérandieu I (1907), 287 ; Lavagne 1990, p. 189, fig. 46 ; Castorio, Maligorne 2007, n° 22.