Fréjus, centre-ville, « provenant du quartier voisin du forum ».
indéterminé
Datation
Analyse
D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 13.
Partie supérieure d'une tête de taille normale. La cassure est irrégulière, elle part de la bouche et s'étend jusqu'au haut du cou. La face est largement mutilée, elle ne conserve que la chevelure, le front, les yeux et une partie de la joue droite. La zone comprise entre l'arête nasale, les pommettes et la bouche est complètement mutilée.
Les mèches de cheveux sont organisées en larges boucles repliées sur elles-même et forées en leur centre (diamètre 4 mm). La répartition des mèches sur le volume crânien n'est pas naturelle. Sur la partie sommitale de la tête est disposé
un élément informe indéterminé (51) dans lequel on a pu voir une main. Le front est court et les arcades sourcilières sont prononcées. Les yeux sont anormalement
larges et exorbités. Les paupières sont massives et les orbites marquées par une incision de l'iris. Les oreilles ne présentent pas une morphologie humaine : elles sont formées d'un massif allongé et étiré verticalement.
Le style du visage tend à rapprocher cette tête d'une production locale, qui est qualifiée d'« art barbare » dans le registre d'inventaire du musée archéologique.
Une identification avait été proposée par Blanchet et alii, « tête mutilée d'Apollon combattant (?) ». Une telle attribution apparaît inappropriée à cette tête à la taille fruste et maladroite. Malgré son état de conservation, il semble
toutefois possible de proposer une identification de ce personnage comme un Pan dont les oreilles caprines et les yeux exorbités rappellent plusieurs représentations du dieu (52).
Blanchet et alii 1932, p. 12, n° 31 ; CAG 83/3 (2012), 181*, p. 477.
51 Registre, p. 7 : « Sur le sommet de la tête, une main (?) est posée. »
52 LIMC VIII s.v, «Pan» (]. Boardman) ; Aurenhammer 1990, n° 60, pl. 42 (tête sévérienne découverte à Ephèse et conservée au musée archéologique de Smyrne, inv. n° 673) ; Marquardt 1995, p. 199-200.