Bouc

Réf. NEsp : NEsp, Fréjus, 2013, 159, p. 77-78. | Réf. Esperandieu : 15-8609
  • Bouc (Animal)
  • Statue
  • Ronde-bosse
  • Marbre
  • Visuelle
  • Marbre blanc opaque à grains fins de type Luni
  • Foret - Trépan
  • De nombreuses boucles sont mises en relief par des trous de foret (diamètre 4 mm), uniquement sur la face droite (essai de taille infructueux ?), notamment au niveau de l'arrière-train, de la tête et de la barbe.

  • Ht : 23 cm ; lg : 22 cm ; Ep : 7,3 cm
  • Poids : 4,7 kg
  • Statuette
  • 43.2
  • Fréjus musée archéologique
  • Fréjus, Var (Colonia Pacensis Forum Iulii Octavanorum, Narbonnaise, Salyens )
  • Fréjus Plate-Forme. Découvert par A. Donnadieu lors de la campagne de fouilles de 1937 dans les déblais des pièces de la partie nord de l'aile privée (?) nord-est.
  • 1937
  • Domus
  • Époque impériale, avant le deuxième quart du IIe ap. J.-C.
  • D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 77-78.
  • Cette statuette de bouc présente un bon état de conservation, à l'exception des pattes.

  • L'animal est représenté cabré vers l'avant, en appui sur ses pattes postérieures. La tête redressée a une attitude non conventionnelle pour une représentation de caprins. En effet, lorsque l'animal est debout, la ligne entre le front et le mufle est naturellement inclinée à plus de 45°. Cette posture est caractéristique des représentations connues (sculptures, fresques..). On peut, par conséquent, en conclure que l'animal est ici représenté bondissant. Les yeux présentent des orbites lisses. Les cornes sont recourbées en 3/4 de cercle. Les babines légèrement retroussées laissent apparaître les incisives serrées. L'ensemble de la toison est finement travaillée en mèches doubles, légèrement ondulées et séparées les unes des autres sur les flancs, et en mèches plus épaisses et en coquilles sous le ventre. Un renfort structurel presque cylindrique (longueur 5,5 cm ; largeur 3 cm) est disposé sur le ventre du capridé, au plus proche des membres antérieurs. Ce dispositif permettait de consolider la statuette et permet de restituer les pattes antérieures décollées du sol. Dans son rapport de fouilles, sur les conseils de Charles Picard, Donnadieu avait proposé une identification avec l'Aphrodite au bouc, non pas l'Aphrodite Epitragia(434) assise sur un bouc, attribuée à Scopas, mais une Aphrodite tenant un bouc ; mais comme aucun indice ne permet d'imaginer ici la présence de la déesse, nous doutons de ce rapprochement(435). En revanche, de nombreuses représentations de bouc, sans rapport établi avec Aphrodite, sont attestées à travers la Gaule, à Arles(436), Narbonne(437), Vaison-la-Romaine(438), Autun(439), Rouen(440) ou encore Argentomagus(441). La morphologie de l'animal est traitée dans un style réaliste propre à la majorité de la sculpture animalière en ronde-bosse de l'époque impériale. Le détail des pupilles non incisées permet de dater l’œuvre avant le deuxième quart du IIe siècle apr. J.-C. Donnadieu 1938, p. 2-4, fig. 3 ; Février 1963a, fig. 37 ; Espérandieu, Lantier XV (1965), 8609 ; Février 1977, fig. 46 ; CAG 83/3 (2012), 43*, p. 333.

    434 Gardner 1903 ; Hackens, Lévy 1965, p. 557 et 559-564.
    435 LIMC II, s.v. « Aphrodite », p. 98-100 (A. Delivorrias, avec la coll. de G. Berger-Doer et A. Kossatz-Deissmann).
    436 Espérandieu IX (1925), 6709, avec un étai similaire disposé sous le ventre de l'animal.
    437 Marcadé, Sabrié 1999, n° 2, p. 313, fig. 4.
    438 CAG 84/1 (2003), p. 264, fig. 411 ; p. 374, fig. 633.
    439 Reinach 1897-1910, III, p. 221, n° 6 ; Autun, 1987, n° 548, p. 272.
    440 Reinach 1897-1910, III, p. 221, n° 9.
    441 Fauduet, Rabeisen 1993, p. 158, fig. 5.