Diane chasseresse

Réf. NEsp : NEsp, Fréjus, 2013, 079, p. 21-22. | Réf. Esperandieu : 03-2456
  • Statue
  • Ronde-bosse
  • Marbre
  • Visuelle
  • Marbre blanc opaque à grains fins du type Luni
  • Foret - Trépan
  • Plusieurs traces d'outil à tranchant droit sont visibles sur les courbes du vêtement et le témoignage du travail de taille préparatoire peut être observé dans le creux d'un pli du drapé où l'on remarque l'utilisation du trépan (diamètre 4 mm) pour le dégrossissage du bloc avant la taille définitive. En effet, lors du forage, le sculpteur a creusé au-delà du fond des plis, laissant apparaître le fond d'un trou de trépan, unique témoin de la taille préliminaire.

  • Ht : 36 cm ; Lg : 15,7 cm
  • Statuette
  • 43.I
  • Fréjus musée archéologique
  • Fréjus, Var (Colonia Pacensis Forum Iulii Octavanorum, Narbonnaise, Salyens )
  • Fréjus, Place Formigé, petit bassin aménagé au nord du grand bassin de la cour à péristyle
  • Ier-IIe siècle apr. J. -C.
  • Stylistique
  • D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 21-22.
  • Seuls restent conservés le corps drapé d'un chiton des épaules jusqu'aux genoux, les deux cuisses, le genou droit et une partie du bras gauche.

  • La déesse est présentée dans le mouvement de la marche : sa jambe droite est rejetée en arrière, celle de gauche est posée au sol. Les plis du chiton s'envolent à l'arrière des cuisses et restituent le mouvement du personnage. À l'aide de sa main droite, elle cherche une flèche dans son carquois tenu en bandoulière et tient un arc de la main gauche ; le reste de la partie supérieure de l'arc est conservé sur le bras gauche.
    La pondération et les différents attributs renvoient à des caractéristiques typiques des représentations d'Artémis-Diane chasseresse, du type Louvre-Éphèse-Athènes dont l'original est daté de la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C.(111). Ce type statuaire montre la létoïde en marche, les plis du vêtement agités, alors que d'autres adhèrent aux parties saillantes du corps telles que les cuisses. Plusieurs rapprochements iconographiques peuvent être proposés : les représentations de Diane conservées à Arles (112), à Mariemont (113), à Leptis Magna (114), à Naples (115), à la Galleria dei Candelabri du musée du Vatican (116), au musée de Mayence (117) ou encore au musée de Trèves (118).

  • 111 LIMC II, s.v. « Artemis », p. 646 (N. Icard, L. Kahil), et « Artemis/
    Diana », p. 807-808 {G. Bauchhenss).

    112 Espérandieu III (1910), 2517 ; Carrier 2000, inv. n° A.014, fig. 286a-e ; CAG 13/5 (2008), p. 370, fig. 330.

    113 LIMC II, s.y. «Artemis ». p. 462, inv. n° B 153.

    114 LIMC II, s.y. « Artemis/Diana », p. 592, fig. 27a et p. 805.

    115 Museo Nazionale di Napoli, inv. n° 6276 ; LIMC II, s.y. « Artemis/Diana », p. 593 et 805, fig. 27d.

    116 LIMC II, p. 592, fig. 24a et p. 804.

    117 Frenz 1992, p. 98, n° 65, pl. 57/T et n° 63, p. 58.

    118 Binsfeld et alii 1988, n" 47, p. 30, pl. 12.