Hermès de Bacchus enfant

Réf. NEsp : NEsp, Fréjus, 2013, 007, p. 9-10. | Réf. Esperandieu : 15-8608
  • Hermès
  • Ronde-bosse
  • Calcaire
  • analyse
  • Calcaire dur selon Formigé 1929, «tuf» selon Lantier. Une analyse minéralogique par diffraction des rayons X réalisée par le géologue Philippe Bromblet (CICRP Marseille) a mis en évidence de la calcite. Le matériau est compact et il peut donc s'agir d'un marbre blanc à grains fins ou d'un calcaire blanc cristallin à grains fins.
  • Foret - Trépan
  • Ht : 12,4 cm ; lg : 7,8 cm ; Ep : 5 cm
  • Poids : 0,6 kg
  • Miniature
  • 43.19
  • Fréjus musée archéologique
  • Fréjus, Var (Colonia Pacensis Forum Iulii Octavanorum, Narbonnaise, Salyens )
  • Fréjus, théâtre, 1928, lors des fouilles de J. Formigé.
  • 1928
  • Théâtre
  • Deuxième moitié du Ier siècle apr. J.-C.
  • D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 9-10.
  • Le visage présente quelques épaufrures au niveau des joues et du nez. La partie inférieure du buste a disparu, seule une partie de la clavicule gauche est conservée. La tête n'est sculptée que sur sa face avant. Le revers de l'oeuvre est lisse, seules quelques traces pointées parsėment la surface afin d'assurer l'accroche de l'hermès contre son support.
  • Ce visage de Bacchus enfant, juvénile et souriant, présente une forme ovale. La ooiffure est élaborée : elle est caractérisée par une raie médiane recouverte d'une natte bifide rabattue vers l'arrière. Cette natte est constituée par l’extrémité des mèches ramenées sur le front qui prennent naissance sur les cotés du visage. L'ensemble de la chevelure est composé de mèches sinueuses et parallèles. Au-dessus des mèches recouvrant le front et la naissance du cuir chevelu, le traditionnel bandeau est remplacé par une branche de lierre qui maintient la natte vers l'arrière. Ce lien végétal porte de part et d'autre de la raie centrale des feuilles et des corymbes couvrant la chevelure. L'ensemble des parties creuses des végétaux est traité au trépan. Les lobes des oreilles dépassent du massif végétal. Les yeux en amande présentent des orbites creusées, vraisemblablement destinées à y insérer une pièce rapportée soulignant le regard (pâte de verre ou assemblage composite de marbre ?). Les caroncules lacrymales sont marquées au trépan. Le nez, bien qu'usé, semble épaté. La bouche ouverte est ourlée de lèvres fines. Deux plis de peau sous la gorge marquent l'embonpoint caractéristique des personnages jeunes. Cette œuvre de petite dimension devait servir de décor d'applique à la façade du pulpitum car, comme le souligne Formigé, «la statuaire qui ornait le mur de scène est généralement très aplanie ; cela tient à la position des statues dans des niches qu'on ne pouvait faire profondes par souci de la solidité du mur»(27). «Au théâtre du Forum Julii, il [le pulpitum] était formé, selon la coutume, de niches alternativement rondes et carrées. [..] Il était, d'habitude, orné de stucs, de marbres, et dans les niches étaient placées des statues, des stèles comme on en a retrouvées à Arles(28).» Cette disposition est également connue au théâtre de Viterbe(29).
    D'après Donnadieu il s'agit vraisemblablement d'une copie dérivée d'un original grec de la fin du Ve siècle av. J.-C., faite au Ier siècle et antérieure à Nerva. On peut rapprocher cet hermès bacchique, et particulièrement sa coiffure, de plusieurs exemplaires pour la plupart datés de la deuxième moitié du Ier siècle apr. J.-C., découverts à Lyon(30), en Espagne à Loja(31) et à Nueva Carteya(32), à Cyrène (musée des Antiquités de Shahat)(33) ou encore celui conservé au Museo Gregoriano Profano du Vatican(34).
  • Formigé 1928 ; Formigé 1929 ; Donnadieu 1929, p. 1o5 ; Blanchet et alii 1932, p. 12, n° 21 ; Formigé 1932, p. 261 ; Février 1963b, p. 12, fig. 7 ; Espérandieu, Lantier XV (1965), 8608 ; Cuynat 1991, p. 22, n° LAP.0046; Rückert 1998, p. 223, n° F8 ; Brentchaloff, Hermary 2000, p. 57, fig. 7 ; Rivet et alii 2000, p. 146-147, fig. 245 ; Béraud, Gébara, Rivet 2oo8, p. 41 et 43 ; CAG 83/3 (2012), 4*, p. 178-179, fig. 205.


  • 27 Formigé 1925a.
    28 Donnadieu 1927, p. 169.
    29 Pensabene 1989, p. 93.
    30 NEsp. II, Lyon, 2006, n° 493. 31 García y Bellido 1949, n° 459 ; Rückert 1998, p. 215, n° S 50, pl. 26a-b.
    32 García y Bellido 1949, n° 450 ; Rückert 1998, p. 221, n° S 24, fig. 24a ; Peña Jurado 2002, n° 4.
    33 Source : base de données Arachné, http://arachne.uni-koeln.de/item/objekt/9664 et 9665.
    34 Inv. n° 36850 ; Benndorf, Schöne 1867, p. 402, n° 600.