Fragment de colonnette à décor végétal

Réf. NEsp : NEsp, Fréjus, 2013, 149, p. 73.
  • Décor végétal (Décor)
  • Myrte
  • Colonne
  • Ronde-bosse
  • Marbre
  • Visuelle
  • Marbre blanc opaque à veines grises à grains fins.
  • Ht : 14,5 cm ; Diam : 11 cm
  • Fréjus dépôt d'Etat du Clos de la Tour
  • Fréjus, Var (Colonia Pacensis Forum Iulii Octavanorum, Narbonnaise, Salyens )
  • Fréjus, Porte d'Orée, 1986 (nymphée, schola, macellum ?). Fouille programmée dirigée par Ch. Gébara (Service archéo logique municipal). Découvert dans un remblai.
  • 1986
  • Ier-IIe s. ap. J.-C. (1-199)
  • D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 73.
  • Fragment de fût de colonnette brisé aux extrémités dans la longueur et en son centre dans la largeur. Il est percé axialement d'un canal cylindro-conique s'élargissant progressivement (diamètre 3 à 4 cm).

  • Le fût présente un décor végétal, sculpté en haut-relief, composé de deux branches parallèles portant, en épi, des feuilles lancéolées à nervure centrale ainsi que de larges baies rondes. Il est probable qu'il s'agit d'un myrte, arbuste typique du maquis méditerranéen et consacré à Vénus. Il porte ici ses fruits, à l'aspect de petites grenades, suivant l'identification proposée par P. Digelmann.
    Le fragment a été interprété par les fouilleurs comme une bouche de fontaine ornementale en raison du percement axial qui évoque un exutoire de conduite d'eau, même si l'extrémité de cet objet n'est pas conservée. Il est, en effet, fort probable que ce bloc a eu une fonction d'adduction en eau car, compte tenu  des dimensions très modestes de cet élément, il est peu vraisemblable que l'évidement central ait eu un rôle technique d'allégement du support. Il peut s'agir d'une colonnette de vasque ou de bassin d'où jaillissait un jet d'eau ou un élément ornant les niches d'une fontaine ornementale comme cela devait être le cas pour le nymphée de la Porte d'Orée ou, plus modestement, dans les décors de jardins, horti ou viridaria. De nombreux exemples sont conservés dans les jardins des demeures et des thermes de Pompéi(411). Dans ce rôle, le décor végétal s'agençait suivant un déroulement ascendant comme sur l'exemplaire à décor de rinceaux de vigne conservé à Périgueux et ayant servi pour un jet d'eau d'après Espérandieu(412).

  • Digelmann 2001, p. 108, fîg. 39 ; CAG 83/3 (2012), 12* p. 221.

  • 411 Jashemski 1979, p. 34 (maison de Méléagre), p. 35 (maison des Vettii), p. 164 (jardin des thermes du forum).
    412 Espérandieu IX (1925), 6957.