Statuette de Vénus cnidienne

Réf. NEsp : NEsp, Fréjus, 2013, 026, p. 20-21.
  • Statue
  • Ronde-bosse
  • Marbre
  • Visuelle
  • Marbre blanc translucide à grains fins de type Luni.
  • Foret - Trépan
  • Ht : 13,5 cm ; lg : 11 cm ; Ep : 8 cm
  • Poids 1 kg.
  • Statuette
  • 43.7.
  • Fréjus musée archéologique
  • Fréjus, Var (Colonia Pacensis Forum Iulii Octavanorum, Narbonnaise, Salyens )
  • Fréjus, théâtre romain, 1928. Fouilles de J. Formigé.
  • 1928
  • Théâtre
  • dynastie julio-claudienne

  • D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 20.
  • Cette statuette féminine ne conserve que la jambe gauche et la partie avant du pied droit placé en retrait.
  • La divinité se tient debout contre un balustre, qui constitue l'étai structurel de la statuette. De part et d'autre du balustre, une draperie retombe sur la base elliptique inclinée vers l'avant sur laquelle repose le personnage. Le lit de pose est piqueté. La statuette est considérée à tort par Blanchet et alii comme « un fragment d'une statuette de personnage masculin, appuyé sur une balustrade », mais il s'agit certainement d'une copie d'une Vénus sortant du bain, dont le type est apparenté à la célèbre « Aphrodite de Cnide », sculptée par Praxitèle au IVe siècle av. J.-C. pour les Cnidiens (100). La pondération se fait sur la jambe gauche. Pour le type de Vénus et son attitude, on comparera avec l'exemple très proche du musée de Trèves (101) daté de l'époque antonine. Les effigies de Vénus tenaient une place importante au sein de la décoration des théâtres de Narbonnaise, Arles (102), Orange (103) ou encore Vaison-la-Romaine (104). Cette déesse, protectrice d'Auguste et plus largement de la dynastie julio-claudienne, trouve légitimement sa place dans de tels programmes monumentaux, dont le théâtre de Fréjus fait partie.
  • Formigé 1929 ; Blanchet et alii 1932, p. 12, n° 30 ; Rivet et alii 2000, p. 146 ; CAG 83/3 (2012), 4*, p. 179.

  • 100 Pasquier 2007.
    101 Binsfeld et alii 1988, n° 330, p. 163-164, pl. 80.
    102 Carrier 2005, p. 371-377.
    103 « Des deux côtés de la porte, des niches à sommet arrondi abritaient des statues : au pied de celle de droite ont été recueillis un torse féminin et une tête, fort probablement d'une Vénus,comme à Arles » (Grenier 1958, p. 763 ; Espérandieu III [1910], 2567).