Portrait masculin

Réf. NEsp : NEsp, Fréjus, 2013, 047, p. 31-32.
  • Tête
  • Ronde-bosse
  • Basalte
  • analyse
  • Basalte à « structure doléritique (pars) à augite titanifère et olivine (192)
  • Ht : 34 cm ; lg : 20,5 cm ; Ep : 23 cm
  • Poids 23 kg.
  • Grande taille
  • 43.12.
  • Fréjus musée archéologique
  • Fréjus, Var (Colonia Pacensis Forum Iulii Octavanorum, Narbonnaise, Salyens )
  • Fréjus, date d'entrée au musée et provenance précise indéterminées.
  • indéterminé
  • IIIe ou IVe siècle apr. J.-C.

  • D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 31-32.
  • Tête masculine barbue plus grande que nature, brisée au ras du cou selon une cassure irrégulière. Plusieurs parties saillantes de la face ont disparu, principalement le nez et, partiellement, la moustache. L'ensemble de la surface de taille est émoussée.
  • La tête est légèrement tournée vers la gauche. Le traitement des cheveux est strictement constitué de coques rondes et aplaties. Les favoris sont traités de manière indépendante : au niveau des tempes, la partie supérieure est marquée par un disque en volute vers le haut. Au-dessous, se déploie une colonne spiralée verticale constituée de grosses boucles en disques empilés plongeant dans l'imposant massif de la barbe. Les oreilles, entièrement visibles, sont allongées et traitées individuellement. En effet, la conque de celle de gauche est creusée, alors que celle de l'autre oreille ne l'est pas. Le front est très court et les arcades sourcilières, usées, sont peu prononcées. Les yeux en amande sont rapprochés et la paupière supérieure droite, la seule conservée, est très prononcée. Le nez a entièrement disparu. La bouche étroite et fine est encadrée de larges moustaches aux pointes retombantes, fortement émoussées. Les éléments du visage ne sont ni proportionnés ni harmonieux. Dans notre corpus fréjusien, c'est le seul cas d'un emploi du basalte, et à Vienne il n'en existe que deux exemplaires (193). Aussi est-ce sans doute la raison pour laquelle l'Inventaire du musée considère que cette pièce n'est pas antique, mais ni l'usage du basalte (194), ni les traits du personnage ne nous paraissent interdire qu'il s'agisse bien d'une œuvre antique. L'identification en Hercule par Rivet et alii est sans fondement, mais le style un peu fruste de cette sculpture reste expressif. Le matériau utilisé pour cette sculpture étant difficile à travailler, les exemplaires analogues sont rares (195). Une datation au IIIe ou au IVe siècle apr. J.-C. peut convenir.
  • Rivet et alii 2000, p. 407 ; CAG 83/3 (2012), 181*, p. 477.

  • 192 Détermination réalisée par diffraction X par M. Michel Dubar (CNRS-Cepam, Nice).
    193 NEsp. 1, Vienne, 2003, n° 148 bis et 158.
    194 Durant l'Antiquité, l'utilisation du basalte est surtout réservée à la réalisation de meules.
    195 Voir Belli Pasqua 1995b pour le basalte égyptien du Wadi Hammamat.