Tête masculine barbue (Hercule ?)

Réf. NEsp : NEsp, Fréjus, 2013, 021, p. 16-17.
  • Tête
  • Ronde-bosse
  • Grès
  • Visuelle
  • Grès jaune feldspathique.
  • Ht : 30 cm ; lg : 19 cm ; Ep : 22 cm
  • Poids 41 kg.
  • Grande taille
  • 43.11.
  • Fréjus musée archéologique
  • Fréjus, Var (Colonia Pacensis Forum Iulii Octavanorum, Narbonnaise, Salyens )
  • Découverte dans les fouilles du baptistère à l'occasion de sa restauration en 1924 par J. Formigé. La tête se trouvait sous les déblais de la piscine octogonale.
  • 1924
  • indéterminé

  • D'après Lemoine, Y., Satre S. (collab.), Fréjus, Nouvel Espérandieu IV, Recueil général des sculptures sur Pierre de la Gaule (H. Lavagne dir.), Paris, 2013, p. 16-17.
  • Tête de taille supérieure à la normale brisée au ras du cou. Surface originelle fortement usée. Les parties saillantes du visage sont partiellement effacées ; le front,les yeux, les pommettes, les moustaches, les lèvres ; le nez est brisé.
  • Cette tête montre un visage large et massif. La partie supérieure de la chevelure a perdu l'ensemble de son volume d'origine. Seule la partie latérale gauche conserve plusieurs mèches bouclées. Les yeux en amande sont étroits, étirés en longueur ; ils présentent des globes oculaires lisses et proéminents. Les caroncules lacrymales et le sillon palpébral sont marqués. La bouche large, aux lèvres épaisses, est inclinée vers la droite. Les incisives sont visibles et individualisées par l'utilisation du trépan. La moustache et la barbe fournie sont composées de nombreuses boucles massives. Le visage large et robuste ainsi que la barbe peuvent faire penser à plusieurs représentations d'Hercule, sans toutefois livrer d'indice pour une telle interprétation qui reste hypothétique, comme le confirme G. Moitrieux, qui ne le retient pas dans son corpus (87). La découverte d'une telle sculpture dans les fondations de cet édifice chrétien n'est pas obligatoirement le résultat d'une destruction d'une œuvre païenne par les chrétiens. Les rescrits d'Honorius en 399 et le Code théodosien en 438 montrent une tolérance officielle à l'égard des statues du paganisme, qui devaient être conservées (88) et non détruites systématiquement.
  • Formigé 1925b, p. 145 ; Blanchet et alii 1932, p. 12, n° 29 ; Rivet et alii 2000, p. 218 ; Moitrieux 2002, p. 18 ; Lemoine 2011, p. 188-189.

  • 87 Moitrieux 2002, p. 18.
    88 Lavagne 2000b, p. 46-47.